Le 4 juin prochain, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO vont se retrouver à Accra pour un sommet extraordinaire. La transition en Guinée dont la durée est fixée à 36 mois devrait être l’un des points à l’ordre de ce sommet de l’institution sous-regionale.
Le sénégalais Macky Sall président en exercice de la CEDEAO donne le signal d’un possible durcissement de la position de l’institution contre les autorités de Conakry. Dans un entretien teinté de menace à peine voilée chez notre confrère Jeune Afrique, le président sénégalais indique que pour la Guinée la CEDEAO va devoir prendre des mesures, ou encore une transition par définition n’a pas besoin de s’éterniser au pouvoir.
Une déclaration qui ne semble passer chez le président de la Jeunesse CEDEAO, le guinéen Dorah Aboubacar Koïta. “Nous devons aujourd’hui éliminer les élans populistes et démagogique, à travers des actions d’éclats et ponctuelles qui ne produisent pas d’impacts positifs pour notre pays. En réalité nos autorités doivent adopter un langage bien soigné, parce que je ne suis pas d’accord avec un certain nombre de discours qui se tiennent aujourd’hui. Ces discours là n’arrangent pas notre transition, ni notre pays. Nous au niveau de la société civile, il n’est pas question d’abandonner cette transition. Nous allons accompagner la transition mais l’accompagnement ne sera pas démagogique” a réagi Dorah Aboubacar KOITA de la jeunesse CEDEAO Guinée.
Plus loin, l’activiste estime que la Guinée ne doit subir des actions comme le vit le Mali voisin. “Quand tu suis le discours du président Macky, ça veut dire que l’institution est sur l’élan là, il va falloir que les autorités prennent la mesure de cette situation en faisant des démarches appropriées qu’ils ont l’habitude de faire, parce que notre pays ne peut pas vivre dans un musèlement, nous devons tout faire pour éviter des sanctions à ce peuple qui à tant souffert. Il est important d’analyser les discours qui sont tenus, et mener des actions pour répondre efficacement à ces discours afin d’éviter à notre pays d’éventuelles sanctions. Vous voyez aujourd’hui ce que les autorités maliennes sont entrain de faire en terme de démarches pour que les sanctions puissent être levées.
Nous n’avons pas besoin aujourd’hui d’aller à une mauvaise école, nous devons apprendre à bien marcher, à faire de cette transition une opportunité d’aller de l’avant, mais ça doit se faire avec beaucoup de responsabilités et d’efficacités” soutient Dorah
Les regards sont désormais fixés sur le sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEDEAO qui se tiendra le samedi 4 juin prochain dans la capitale ghanaenne