Les ministres de l’Économie, des Finances et du Plan et celui du Budget ont présenté ce vendredi 14 janvier la loi des finances 2022. Adoptée par ordonnance le 31 décembre dernier par le président de la transition Colonel Mamady DOUMBOUYA, conformément aux priorités définies par le CNRD dans la charte de la transition et ce conformément à la lettre de cadrage et d’orientation du premier ministre.
Ce budget de 2022 est estimé à 26 mille milliards en termes de recettes et 30 mille milliards pour les dépenses, soit un déficit de 4 mille milliards.
Ce budget va couvrir les secteurs clés pour l’intérêt de la population. “Pour cette année 2022, les secteurs de la justice, de la défense et de la sécurité se voient allouer 14,67% du total des dépenses hors financements extérieurs. Ces allocations prennent en compte la part annuelle de la loi de programmation militaire 2021-2026. Ces allocations étaient de 13,5% en 2021” Selon le ministre du budget Moussa CISSÉ.
Ce qui va permettre notamment de consolider les services judiciaires et l’administration pénitentiaire, la remise à niveau des institutions de sécurité publique. Les secteurs de l’éducation, de la santé deviennent une priorité stratégique des autorités de la Transition en se voyant allouer 19,47% du total des dépenses soit une progression de 18,3 points par rapport au budget révisé 2021.
Les secteurs des infrastructures et de transport sont également privilégiés avec les dotations qui augmentent à hauteur de 8,22% contre 5,4% en 2021.
Pour dynamiser le secteur agricol, l’allocation budgétaire est portée à 4,3% du total des dépenses soit près qu’un doublement de l’inscription de 2021 qui était de 2,4%.
Ces prévisions de recette, selon le ministre du budget, ont été minutieusement discutées avec les trois régies à savoir les douanes, impôts et trésor, qui seront en mesure de porter le taux de pression fiscale à 13,88% soit près d’un point et demi de hausse par rapport à l’an dernier, en adéquation avec l’objectif de croissance économique de 5,6% en 2022.
“Le niveau global des dépenses a été ajusté cette année 2022, afin de présenter un budget soutenable cohérent, avec un financement adéquat du du déficit budgétaire, pour éviter d’aggraver l’endettement des générations futures. Ainsi, les emprunts auprès de la banque centrale seront limités, l’apurement de la dette intérieure auditée sera poursuivi. Et par conséquent le budget 2022 ne verra pas de reconstruction d’arriérés, afin de soutenir notre secteur privé et l’emploi des jeunes” a ajouté le ministre Moussa CISSE.