Le président de l’union des forces républicaine (UFR) était l’invité de l’émission Mirador de la radio FIM FM ce mardi, 6 septembre 2022. Dans cette émission de grande écoute, Sidya Touré a été interrogé sur son long séjour à l’étranger.
Depuis Abidjan, l’ancien premier ministre estime qu’il est un exilé politique. « Je considère que je suis en exil, je n’ai pas de maison à Conakry, vous voulez que j’aille rentrer où ? Il faut prendre les choses sérieusement. Il y a eu tentative d’enlèvement contre ma personne le 16 octobre 2020, n’eut été les femmes de Matam et de Kaloum qui étaient au nombre de 150, je ne serais peut-être plus là Et, à 04 heures du matin, ces gens ont débarqué avec des pickups et plus d’une dizaine d’escortes pour venir m’enlever. Il a fallu un mois de négociations pour que le président Nana (président du Ghana Ndlr) réussisse à me sortir de là » a-t-il dit
Avant d’ajouter « Avec ce CNRD, je suis reparti à Conakry, je ne savais que c’était pour me retrouver dans cette situation. Quand je partais de Conakry le 03 mars, honnêtement c’était dans l’intention de venir voir de quelle manière je pouvais trouver un moyen de me loger décemment mais l’ambiance qui a été développée pendant toute cette période, vous dites non…Il y a quelque chose qui se passe qu’on n’arrive pas à comprendre. Moi, je dis oui, ça c’est une persécution. On ne peut pas appeler ça autrement hein», a fait savoir Sidya Touré dans l’émission Mirador.
Des propos qui semblent contredire ceux du ministre secrétaire général de la présidence le Colonel Amara Camara qui a déclaré sur le plateau de la synergie des radios et télévisions que ni Cellou ni Sidya n’est interdit de rentrer au pays, à une question d’un confrère si ces deux leaders étaient en exil.