Un pas de franchi dans le bras de fer opposant la ministre de l’Information et de la Communication et le syndicat des travailleurs de la RTG. Bras de fer consécutif à la suspension par la ministre Aminata Kaba de Fana Soumah de ses fonctions de Directeur Général le 4 mai dernier pour des “soucis techniques” que la ministre a assimilé à du sabotage lors de son passage dans le JT le 3 mai journée internationale de la liberté de la presse.
Depuis cette date beaucoup d’eau a coulé sous le pont. D’une suspension de Fana, les travailleurs de la maison mère des médias en ont profité pour réveiller quelques démons. Parmi lesquels, le retour de l’ancien logo de la RTG et l’amélioration des conditions de vie et de travail. Ainsi après un entêtement, la ministre a fini par reculer en levant la suspension de Fana Soumah et celle du rédacteur en chef du journal télévisé Adama Mohamed Keïta.
En dépit de la satisfaction de ce point, le Syndicat n’a pas levé son mot d’ordre de service minimum notamment dans le 20H30. Cette décision de la ministre Kaba qualifiée de rétropédalage n’est-elle pas prise pour empêcher le boycott de la semaine nationale de l’information et de la Communication qui s’ouvre ce 23 mai à Conakry? La question se pose quand même. Et comme les anges semblent quitter Aminata Kaba, les médias privés déclarent la journée du 23 mai 2023 “journée sans presse” en protestation aux menaces qui planent sur eux.