En séjour de travail dans la région Forestière depuis le week-end dernier, le Premier ministre Mohamed BÉAVOGUI, pour en savoir plus sur les réalités des populations a fait une déclaration qui semble choquer plus d’un. “Ne mourrez pas pour quelqu’un”. Invite lancée aux jeunes suite aux menaces de manifestations de rue projetées par plusieurs acteurs sociaux et politiques
Une déclaration qui ne laisse pas de marbre l’ancien bâtonnier Me Mohamed TRAORÉ membre du CNT. Sur sa page Facebook, on peut lire.
“La Guinée est l’un des rares pays où des politiques, des journalistes, des “intellectuels” s’échinent quotidiennement à démontrer que manifester entraîne forcément des morts. Il existe même un vocabulaire utilisé pour exprimer cette idée. On entend dire que les acteurs politiques ou les acteurs de la société civile qui organisent des manifestations “envoient les gens à la mort” ou “à la boucherie”. Ce discours est devenu tellement ancré dans la tête des dirigeants qu’il existe chez eux une volonté systématique de criminaliser le droit de manifester et d’exonérer les forces de l’ordre”
L’avocat a aussi rappelé que l’Etat a le droit de respecter la loi, tout en veillant à l’encadrement de celle-ci dans les règles de l’art, “la liberté de manifester, comme toute liberté, n’est pas absolue. Elle s’exerce dans le cadre des lois qui l’encadrent. Le devoir de l’État est de veiller à ce que ces lois soient respectées. Il n’existe pas de liberté sans responsabilité. Qu’est-ce qui peut empêcher l’État de mettre les organisateurs de manifestations devant leur responsabilité comme cela est prévu par la loi en cas de débordements? S’interroge-t-il.
Par ailleurs, il est utile de rappeler que la loi ne prévoit que des interdictions de manifestations au cas par cas. Mais une interdiction d’ordre général constitue incontestablement un regrettable recul sur le plan de la promotion et la protection des libertés et droit des citoyens, a fait savoir maitre Mohamed TRAORÉ