Le Comité national du rassemblement pour le développement a publié hier lundi 27 septembre la charte de la transition. Une transition, faut-il le rappeler, ouverte depuis le 5 septembre suite au renversement du président Alpha Condé par le colonel Mamadi Doumbouya. La fameuse charte attendue par des millions de guinéens comporte 84 articles logés dans cinq (5) grands titres. Elle prévoit quatre organes à savoir le CNRD, la présidence de la République, un gouvernement piloté par un civil et un organe législatif CNT (conseil national de transition)
Ce dernier organe CNT sera composé de 81 membres choisis pour leur compétence et leur probité, peut-on lire à l’article 60 de la présente charte. Il précise que ‘’les membres du gouvernement et ceux des institutions dissoutes le 05 septembre ne peuvent être désignés au conseil national de transition’’. Ce qui constitue aux yeux de moult observateurs comme une incohérence dans la volonté du nouvel homme fort du pays qui a toujours réitéré une transition inclusive et qu’aucune chasse aux sorcières ne sera lancée. C’est à presque l’avis du président de l’UFD Ba Baadiko
Député de la neuvième législature (Assemblée dissoute), le politique a tout d’abord salué la particularité de cette transition. ‘’Comparativement à 84 et en 2009, c’est la première fois qu’une transition soit dotée d’une charte’’. Sur l’exclusion comme mentionné plus haut, Ba Baadiko demande plus aux nouvelles autorités. ‘’Nous sommes obligés de dire avec force que ce système n’a pas commencé en 2020, au troisième mandat, cet ancien système a commencé depuis 2002 avec le premier troisième mandat, il n’y a aucune raison que les mêmes règles ne soient pas appliquées à tout le monde’’ défend le président de l’Union des forces démocratiques
Il faut rappeler qu’en 2002, le président feu Général Lansana Conté s’offrait un troisième mandat suite à un changement de constitution en 2001 par le truchement de certains ministres aujourd’hui opposants