La ville de Kouroussa est en proie à de vives violences depuis quelques heures. Des émeutes qui ont entraîné la destruction de biens publics notamment la mairie. Mais qu’est-ce qui peut justifier ces violences inouïes dans cette préfecture dont serait originaire le président Alpha Condé?
Du témoignage d’un citoyen sur place qui est entré en contact avec notre rédaction tout remonterait à la veille de la dernière présidentielle du 18 octobre 2020. “À l’aurée des présidentielles, les autorités avaient fait arrêter un certain nombre d’orpailleurs d’origine burkinabé qui devraient être conduits à la frontière mais après les élections ces orpailleurs n’ont plus jamais été réconduits et cela moyennant un peu d’argent, ils ont continué leurs activités dans la cité sauf qu’entre temps il y a une société minière appelée Kassigui qui a été rachetée par une compagnie anglo-saxonne”
Poursuivant, notre source indique, “cette compagnie a eu donc acquit des différents sites d’exploitation sur lesquels des guinéens travaillaient mais n’avaient plus accès alors que des burkinabé à rapatrier continuaient eux à travailler sous la protection des mêmes forces de l’ordre pourtant sur des sites fermés aux particuliers”
La compagnie ayant constaté la pléthore et la non qualification de l’effectif, renchérit notre source, elle engage un dégraissage avec indemnisation à l’appui. “Frustrés, ces licenciés se sont joint aux travailleurs auxquels les sites ont été interdits pour se former en groupe de mécontents et la suite a abouti à ces violences que la ville enregistre ces temps-ci”
Des violences, faut-il souligner, qui ont commencé par le vandalisme de la compagnie avant de s’étaler sur la mairie et la résidence du préfet dont l’autre conséquence est mort d’hommes. De sources concordantes, on parle de deux à trois morts
Outre ces raisons, la colère des populations du Hamana s’est accentuée à cause, entre autres, du manque d’électricité dans la localité