Le Chef d’état-major des armées le Général Sadiba Koulibaly était sur le plateau du spécial journal télévisé de la RTG du jeudi 04 mai 2023. Spécial de par son contenu. En effet, seuls trois des quatorze éléments programmés ont été diffusés suite à un boycott des travailleurs en guise de solidarité à leur directeur général Fana Soumah suspendu la journée par la ministre de l’Information et de la Communication Aminata Kaba. C’est un autre débat.
Pour revenir à l’intervention du CEMAG, le Général Sadiba se devait de lever des suspicions relayées dans l’opinion faisant cas d’un désamour entre lui et le président de la transition et aussi avec le ministre de la défense nationale. Aux dires du Général, il n’y a aucun problème entre lui et ses deux chefs hiérarchiques. Il a aussi commenté quelques faits d’actualité au sein de la grande muette. Extraits
Limogeage du commandant du camp de Samoreyah
Centre d’entrainements des opérations de maintien de la paix (CEOMP) ‘’il y a eu vol d’armes, une quantité importante. Et partout dans le monde, c’est d’abord la responsabilité du commandant de l’unité qui est indexée, on ne blague pas avec des questions malgré les enquêtes en cours, il a été puni parce qu’il a manqué à sa responsabilité
Dissolution du BSP, le Général Sadiba lève l’équivoque.
‘’C’est juste une formalité administrative. Au temps du feu général Lansana Conté, l’unité qui assurait sa sécurité s’appelait bataillon autonome de la sécurité présidentielle BASP remplacé par le Régiment commando à l’avènement du capitaine Moussa Dadis Camara en 2008. Celui-ci a été redéployé à Samoreyah sous le Général Sékouba Konaté et qui prend le nom de bataillon spécial des commandos en attente dans le cadre de la force africaine en attente. En 2011, après l’investiture du président Alpha Condé, il a été créé le bataillon de la sécurité présidentielle BSP jusqu’au 5 septembre 2021 date à laquelle les missions de protection du Président de la République sont dévolues au Groupement des forces spéciales. Donc le bataillon de la sécurité présidentielle qui n’avait plus de missions a été cantonné au camp du KM36 dont les éléments ont été dispatchés le long des frontières. Du coup, c’est une unité qui n’existait pas de fait mais administrativement existait donc il fallait un décret pour abroger les dispositions antérieures contraires.
Ses relations avec le Président de la transition et le ministre de la défense nationale
‘’Que le peuple se rassure, il n’y a pas de problèmes entre moi et le ministre de la défense nationale, il n’y a pas de problème entre moi et le président de la Transition. Il nous a mis à ces postes par confiance, le jour où il trouvera d’autres personnes à même de conduire ces postes, nous ne sommes pas les seuls guinéens, nous sommes là pour un temps. Le temps que nous méritions sa confiance. Nous n’allons pas compromettre les intérêts vitaux de la Guinée pour des batailles d’égo inutiles. Ça n’existe pas, ça n’a jamais existé. Je n’ai jamais déménagé. Malgré tout ce qui se dit, je n’avais pas voulu répondre. Mais pour soulager la population, il est important qu’on éclaircisse cela une bonne fois pour toute. Il n’y a jamais eu la moindre altercation ni entre moi et le ministre de la défense, ni entre moi et le haut commandant de la gendarmerie nationale pour quelques motifs que ce soit. Il faut que les gens se rassurent’’