Deuxième jour d’audience ce mardi du procès des événements du 28 septembre 2009 au tribunal ad-hoc situé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry.
Avant le début des débats de fond, les avocats de l’ancien président de la junte capitaine, Moussa Dadis Camara ont fait éclater leur désapprobation pour la détention qu’ils jugent illégale de leur client à la maison centrale de Conakry.
Maître Pépé Antoine Lamah dénonce une détention arbitraire et illégale du président du CNDD, rappelle aux magistrats que se constituer prisonnier, comme le prévoit l’article 252 du code pénal, est un acte volontaire.
Avant d’indiquer que son client a été inculpé à Ouagadougou le 08 juillet 2015. Pour lui, la démarche du parquet de Dixinn, ayant conduit à la détention de leur client, est à la fois inadmissible, incongrue et inacceptable. Il a demandé alors au président du tribunal d’ordonner, sur siège, sa mise en liberté ou son placement en résidence surveillée.
En réplique aux exceptions soulevées par les avocats de la défense du capitaine Dadis, le procureur du tribunal criminel de Dixinn, Alghassimou Diallo s’est opposé à toute libération ou placement en résidence surveillée de l’ex-dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara.
Il estime que le capitaine Dadis Camara est renvoyé par-devant le tribunal pour des faits criminels. Avant d’indiquer au président du tribunal que « l’équité et l’égalité voudraient qu’il soit au même endroit que les autres. Je vous le dis qu’ils ont accepté de se constituer prisonnier. Et nous avons œuvré pour qu’ils puissent se constituer prisonnier », a déclaré le procureur Algassimou Diallo
À rappeler qu’un peu plutôt dans la matinée, le colonel Moussa Thiegboro Camara, premier accusé à la barre a balayé d’un revers de main les faits à lui reprocher.
Les 12 accusés dans cette affaire sont poursuivis pour des faits de meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, tortures enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions.
A suivre…