L’ancien ministre Oyé Guilavogui devant la CRIEF: Moussa Keïta, ancien DG de la SOTELGUI explique comment les 50 millions de dollars ont été obtenus

Ils étaient trois attendus devant les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour leurs témoignages dans l’affaire dite présumé détournement de 50 millions de dollars destinés à la relance de la SOTELGUI. Il s’agit de Moussa Keïta ancien Directeur Général de la guinéenne de téléphonie, Bangaly Sano et Ismael Kaba, tous deux anciens travailleurs.

Dans sa part de vérité, le sieur Moussa Keïta est revenu sur les péripéties d’acquisitions du prêt de 50 millions de dollars, objet du dossier qui met l’ancien ministre Oyé Guilavogui sur le banc de la CRIEF. Récit!

“Un Lundi, j’ai bougé pour Paris, à l’initiative d’un partenaire en France. Le Jeudi qui a suivi, alors que j’étais déjà de retour au pays où j’ai rencontré à mon bureau un homme d’affaires qui m’a proposé son service avec un appareil assorti d’un prêt à hauteur de 50 millions de dollars. De négociation en négociation, une mission a été organisée pour la Chine précisément dans la ville de Shinging. Sur place, en Chine, Huawei qui a initié ce voyage a exposé à la délégation guinéenne toute sa potentialité avec à la clé un accord de prêt de 50 millions de dollars mais avec une garantie étatique. Un procès verbal de la mission fut signée par les différentes parties avant le retour à Conakry. L’accord a aussi soumis au CNT qui a ratifié le prêt et à la cour suprême pour la conformité du prêt par rapport à la concession. Elle (cour suprême) a donné l’autorisation à la Sotelgui d’encaisser le prêt. Plus tard, la direction de la Sotelgui et ses 1600 travailleurs sont mis dehors et le seul interlocuteur désormais de Huawei était le ministre Oyé.

Sur une des questions du ministère public de savoir qui a été à la base de la fermeture de la Sotelgui, l’ancien DG de la défunte structure dit laisser le soin au tribunal de rechercher à travers les différentes explications le ou les responsables de l’arrêt de l’entreprise étatique.

Il a précisé que cette fermeture était faite à dessin au profit d’un opérateur étranger (orange) qui utilise aujourd’hui la quasi-totalité des installations de la Sotelgui. Pour preuve, Moussa Keita demande à la cour de vérifier ses propos en allant constater la ligne à partir de Kindia, tous les pylônes appartenants à la Sotelgui fonctionnent avec orange.

NLC