La Guinée a desormais une Armée Républicaine. Tous les narcos du monde peuvent se donner les mains, ils ne pourront jamais placer ni un homme, ni une femme à la tête de notre État ou la faire passer sous leur contrôle !
Si la Rectification Institutionnelle du 05 septembre 2021, a été cautionnée par la quasi-totalité du peuple, quid de par jubilation ou par inertie-frustration. Cet triste état de fait sonnant le glas du régime du PRAC, a été perçu par des analystes comme la traduction parfaite du niveau de désagrégation poussée du plus grand substrat, fut-il politique du PrAC et le RPG Arc-en-ciel Lui-même. C’est aussi, reconnaitre les énormes et profondes crises traversées par cette formation, chef-d’œuvre politique de l’homme du 17 mai 1991, héros d’une époque!
Par ailleurs, il n’échappa à personne, la survenue de plusieurs mouvements de protestation qui marquaient flagramment tous les désaccords des jeunes et des femmes du parti tant vis-à-vis de la mauvaise ligne de conduite des affaires publiques que certains piètres choix dans la nomination à des hautes fonctions ( relevant du pouvoir discrétionnaire du leader-Président).
Ces multiples déconvenues qui prennent incontestablement leur source même à l’aune de l’élection présidentielle de 2010. Ceci, par la mise en place d’un QG de campagne du candidat du RPG plus tard soutenu par une des plus grandes alliances Partis politiques et société civile : l’alliance Arc-en-ciel.
Tout de même, si ce beau mouvement populaire très enthousiaste visant la désignation par les urnes un opposant historique à la magistrature suprême, il n’en demeure pas moins que le petit lit du fossé des petites frustrations venait de naitre et qui ira crescendo.
Bref! on peut avouer que les caciques du parti jaune n’étaient pas suffisamment associés à ce moment décisif et palpitant pour la consécration du combat d’un homme qui n’inspire et expire que politique. Il est à noter que hormis quelques rares hommes de confiance membres du Bureau Politique National (BPN), ayant assuré avec stoïcisme, loyauté et fidélité le long et périlleux combat d’arrière garde, l’essentiel était des proches collaborateurs du PrAC sont “technocrates” aux origines diverses.
De ce qui précède, certains esprits très avertis ou éclairés, du nombre desquels le défunt frère cadet du PrAC, “Tonton Malick” (paix à son âme) pour les intimes, avaient eu le cœur d’appuyer sur la sonnette d’alarme et pointer du doigt les fâcheuses éventuelles conséquences sur la vie et le rayonnement du parti, cela, eu égard à la composition maladroite des membres du Directoire du Quartier Général (QG) du candidat du RPG. Une option stratégique qui éloignait de fait, les principaux personnages clés du combat politique du PrAC et qui étaient évincés injustement pour les derniers hauts faits d’armes à porter leur “homme-fetiche” sur le toit de la Guinée ! En vain !
En effet, c’est de plein droit d’ailleurs que l’ossature de la Présidence de la République pendant ces onze (11) longues et lancinantes pour les vrais militants et responsables du RPG devenu RPG Arc-en-ciel, n’aura été qu’une suite logique dans le choix prioritaire du personnel de Commandement et de Direction des affaires publiques, totalement contrôlé par les cercles de pouvoirs s’étant constitués.
Donc, si au petit matin du 05 septembre 2021, mêmes les irréductibles fiefs du PrAC n’ont pas bougé, c’est qu’en réalité, sa déconnexion avec sa base était telle que, lui-même avait cessé d’être suffisamment porté dans les cœurs de cette déferlante jaune, qui a fait l’histoire politique récente de la Guinée en lui marquant de façon indélébile. À ce propos, le PrAC ne comparait-il pas un leader à ceci : “un leader est comme un poisson, plus il a des militants (de vrais et non des clients) donc en eau profonde, plus il est difficile de l’atteindre, attraper ou capturer” et d’ajouter “donc tant que resterez beaucoup suffisamment à mes côtés je resterai protégé par l’eau (s’agissant des militants que nous étions) vous êtes”!
L’inertie de cette base s’explique par des choix souvent difficiles opérés par cet homme politique hors-pair, mais accablé par le poids de l’âge et une opposition hargneuse et virulente qui a sans cesse, troublé sa quiétude interne et profondément altéré sa nature réelle, car, des témoignages assez vivants, attestent ne pas avoir reconnu cet Alpha Condé qui exerça le pouvoir politique très différent en plusieurs points de celui qui fut opposant.
Voici expliqué ce qui a été la cause apparemment aisée de ce qui est advenu le 05 septembre 2021, qui plus qu’un coup d’Etat, est qualifié à juste titre par des analystes de Rectification Institutionnelle portée par l’armée républicaine de Guinée. Une action qui a permis non seulement de retirer le PrAC par la force (ce à quoi elle est préparée) des mains de la mafia ou du “système” (concept propre au Ministre d’Etat Papa Koly Kourouma, plusieurs fois Ministre et Président du Parti GRUP) mais de faire fuire les connexions internationales de la pègre en essaimage dans notre beau pays et très riche de ses ressources humaines et naturelles.
Depuis ce changement de leadership enteriné d’abord par l’Armee républicaine de Guinée, et, par tous les corps sociaux confondus, y compris le RPG Arc-en-ciel qui en a pris acte dans une déclaration rendue publique, suivie enfin, par la Proclamation par la Cour Suprême en son audience publique le 1er octobre 2021, marquant l’investiture du Colonel Mamadi DOUMBOUYA dans les hautes charges de Chef de l’Etat et autres titulatures non moins importantes dont je fais l’économie ici. Ce qui m’amène à te dire que n’importe qui ne peut venir trôner ou placer son homme ou une femme à la tête de notre État, car, outre l’armée qui est prête à se battre avec toute la dextérité qui lui est reconnue, nous autres patriotes guinéens, sommes prêts à consentir la dernière goutte de sang pour éviter de tels cauchemars. La Guinée est peuplée de descendants de fiers guerriers et résistants qui ont héroïquement dit non au Blanc. Et si le Colonel Mamadi Doumbouya et son CNRD sont là, c’est parce qu’ils incarnent encore ou peut-être un petit idéal commun!
Attention aux derives verbales !
Ce sont des propos très graves de penser ainsi, comme tu viens de le faire! Cette image n’enrichit en rien le débat national pendant cette Transition civilo-militaire qui replace notre pays encore et encore à la croisée des chemins, avec une “Communauté internationale ” lasse de nous, comme paraphrasait un ex Premier Ministre de notre pays, récemment, sur le plateau de TV5.
Par contre, j’aurais été d’accord avec toi, si ton souci est celui d’exiger plus d’inclusion (qui est une promesse plusieurs fois réitérées par le Président Colonel le Legionnaire Mamadi Doumbouya).
Enfin, j’attire ton aimable attention sur le fait que la plus grande menace ou le plus danger réside dans le fait de ne pas aller à une vraie REFONDATION de notre État et laisser pourrir les choses dans cette fallacieuse démocratie qui n’est plus ni moins qu’une ploutocratie sur fond de communautarisme exacerbé et fait de clientélisme politique.
Nous sommes un peuple digne, jaloux de sa souveraineté, qui s’est largement assumé en dépit de plusieurs complots ourdis contre nos valeureux devanciers pour avoir voté non contre la fameuse communauté proposée par la France impérialiste et qui sont sortis tête haute, au point de faire reconnaître expressément par un Président Français, le tort qui nous a été fait par les officines Focardiennes et du Général De Gaulle !
Prenons garde, lorsqu’on prend la parole sur l’espace public, car, la langue qui fourche, fait plus mal que le couteau qui blesse un patriote.
Le CNRD doit par tous les moyens, Rassembler tous les guinéens épris de paix et de justice. Mais, commençons par ne pas contester l’autorité qu’il incarne. Sinon, ce serait donner tous les arguments et moyens de rallonger autant que possible, la durée de cette Transition !
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya, analyste et consultant