La situation de fait survenue au Niger avec le coup de force qui a renversé le président Mohamed Bazoum était l’objet d’une réunion extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO le dimanche à Abuja, au Nigéria. Un sommet sanctionné par de fortes mesures contre les nouveaux hommes forts de Niamey.
Parmi la batterie de mesures, la conférence des Chefs d’Etat de la sous-region envisagent une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ce, martèle-t-elle, dans une semaine estimant que Mohamed Bazoum est le président légitime élu et reconnu par l’union africaine et la CEDEAO.
Outre cette mesure, l’UMOA en sommet parallèle a pris à son tour de fortes décisions contre le Niger sous la junte. Il s’agit, indique l’institution monétaire ouest-africaine de l’interdiction de survol de l’espace UMOA en destination et en provenance du Niger, de la suspension de toutes les transactions notamment électricité et pétrole entre UMOA et le Niger, du gel des avoirs des autorités de la junte et bien d’autres décisions non des moindres qui risquent de coincer le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie CNSP dirigé par le colonel Abderahamine Thiani, ex-aide de camp du président déchu.
La dernière intervention militaire de la CEDEAO remonte en janvier 2017 en Gambie en proie à des violences entre les camps du président sortant Yahya Jammeh et nouvellement élu Adama Barrow.