Placée sous la présidence de la Primature, la première conférence annuelle sur le contrôle financier s’est ouverte en début de semaine à Conakry. Des contrôleurs financiers de la capitale et des collectivités déconcentrées du pays avec l’appui des experts aguerris, vont échanger autour de plusieurs thématiques liées à leur mission durant deux jours. Représentant le Premier ministre à cette conférence, le ministre directeur de cabinet de la Primature a lancé un message fort aux contrôleurs financiers.
Mohamed Lamine Sy Savané n’a pas manqué de les interpeller : « Cette première conférence porte sur plusieurs thématiques d’une grande importance, qui seront développées par des experts, et vise à mieux outiller la nouvelle génération des contrôleurs financiers dans l’exercice de leur onction. Je voudrais souligner que le controle financier, quelque que soit sa nature vise un objectif ultime, celui de l’amélioration de la gestion des finances publiques. Il constitue un gage pour le développement socio-économique d’un pays. C’est pourquoi le législateur, à travers la loi organique relative aux lois de finances et ses textes d’application, a davantage renforcé et rénové le controle à priori pour qualifier les dépenses publiques. Il convient de rappeler que la vision du président de la République transcende les dysfonctionnements constatés au niveau de la gouvernance des finances publiques parmi lesquels on peut citer : l’inefficacité du système de Contrôle financier. En raison du contexte économique international difficile, caractérisé par la rareté des ressources de financement et l’importance du gap de financement de notre politique de développement, la moralisation des deniers publics constitue de nos jours un défi majeur qui interpelle tous les acteurs financiers. C’est dans cette perspective que le gouvernement, sous la clairvoyance du président de la République, a fait du principe de redevabilité une obligation pour tous les gestionnaires. En ce qui concerne le contrôle financier faisant l’objet de cette conférence, le renforcement du dispositif du contrôle interne s’inscrit en droite ligne du Programme de Référence Intérimaire (PRI), dans son axe intitulé « cadre macroéconomique et financier ». Votre position dans la chaîne d’exécution du budget de l’État fait de vous des garants de la soutenabilité budgétaire, de la crédibilité des finances publiques et de la qualité du service public. Pour réussir cette mission courageuse et noble dans l’intérêt exclusif de toute la population guinéenne, vous devez faire d’énormes sacrifices pour résister à toute tentation de corruption », martèle-t-il.
En effet, le directeur de cabinet de la Primature n’a pas manqué de conseils à leur endroit : « Aussi, vous devez pleinement assurer votre rôle de conseiller auprès de vos ordonnateurs en les aidant à exécuter leurs budgets respectifs dans le strict respect de la loi. Ce rôle de conseil ne sera utile et profitable que lorsque vous assumez correctement vos fonctions. C’est seul à ce prix que vous pouvez contribuer de manière efficace au progrès et au développement de notre cher pays. Vous êtes pour l’administration ce que les poumons représentent pour le corps humain. Par vous, tout doit être efficace et transparent. Certes, les contrôleurs financiers sont relégués au second dans certains services. Cependant, tout doit commencer et terminer par eux. Ils constituent le garant de notre finance publique. Il n’est pas contrôleur financier qui le veut. Avec le mérite que vous avez, vous devrez être au premier plan soucieux du devenir de notre chère Guinée. Les ressources certes, ne nous manquent pas. Nous avons juste besoin de se ressourcer et de créer la richesse. Nous pouvons le faire avec votre contribution, et surtout votre impact dans le cadre du contrôle des finances publiques. Aussi, vous devez pleinement assumer votre rôle en refusant de dire oui patron. Quand vous apprenez à souvent dire oui patron, votre patron prend le goût de vous dominer. Nous avons tous individuellement juré sur le Coran, et d’autres sur la Bible d’être loyal au président de la République et d’être impartial entre les fils et filles de la République de Guinée. Chaque acte que nous posons à partir de notre administration impacte le dernier citoyen de la République de Guinée. Nous devons en être conscients tout au long de notre exercice », a-t-il conclu.
Avec Siaminfos.com