Officiellement lancées le 22 mars dernier par le président du CNRD COLONEL MAMADY DOUMBOUYA, les Assises nationales entrent dans une phase opérationnelle avec le déploiement des membres du Comité National des Assises qui ont quitté Conakry ce dimanche 10 avril 2022 pour toute l’étendue du territoire national et à l’étranger. Ils ont pour mission, recueillir l’avis des populations à la base sur les réalités dont ils sont victimes.
Ces assises co-présidées par l’Archevêque de Conakry Mgr Vincent COULIBALY et le grand imam de Conakry Elhadj Mamadou Saliou CAMARA. Cela n’est pas conforme aux réalités du pays, pense le président du MSD dans un entretien accordé à notre rédaction
“Des assises nationales sans emploi de temps, sans ordre du jour et sa présidence on a pris un Imam et un Archevêque. Cela ne suffit pas ils n’ont rien à voir dans ça, l’un devrait aller vers sa paroisse et l’autre sa mosquée c’est tout et le reste on pouvait bien trouver des gens parce que nous ne sommes pas marqués par la religion comme au Zaïre, comme ailleurs où il faut ça, nous nous sommes complètement différents. Les partis politiques ont demandé l’arbitrage de la CEDEAO car c’est cela notre choix et non les religieux. Donc avec l’arbitrage neutre, international, on va trouver solution à tous les problèmes du pays et s’ils ne font pas ça cela veut dire qu’ils ne veulent pas faire du sérieux. Ils font semblant de travailler mais le résultat leurs reviendra d’abord” estime docteur Abdoulaye DIALLO du MSD.
Sur un retour au pays de l’ancien président Alpha Condé, il pense “qu’il faut laisser Alpha CONDÉ tranquille car il est avancé en âge, soit s’il doit quelque chose à l’Etat qu’on lui dirige vers la justice au lieu de le trimballer ça et là, et de cesser de parler trop de lui. Si jamais on estime qu’il a fait des gaffes soit on lui pardonne ou on lui met à la disposition de la justice et laissé parler de lui non stop”.
Parlant de la CRIEF (Cour de répressions des infractions économiques et financières) Dr Abdoulaye DIALLO fait un tableau non reluisant de la justice guinéenne qu’il qualifie d’arbitraire. “Vous savez la Guinée n’a jamais fonctionné comme un État normal où la justice fait bien son travail, on est habitué à ça, c’est toujours la rumeur et l’humeur avec ça qu’on juge, surtout la justice populaire et l’arbitraire on le sait tous. Maintenant cette CRIEF, installée par un régime qui nous savons tous par quelle manière il est arrivé, donc il n’avait pas droit à commencer par la justice, il devrait d’abord commencé à combler le déficit de confiance entre gouvernants et gouvernés. Qu’on ait confiance en eux, on voit en eux des gens capables de diriger ce pays, malheureusement ça, ce n’est pas acquis on nous parle de CRIEF, pendant ce temps eux mêmes ils commettent l’arbitraire on a vu le colonel Balla SAMOURA avec le procureur comment les choses se sont passées et cela n’encourage pas et d’autres problèmes sont créés à ce niveau”
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