La descente nocturne des Forces spéciales du CNRD chez Tibou Camara, le porte-parole du gouvernement déchu, à une heure indue et sans mandat a fait beaucoup de bruits pour discréditer les pratiques militaires. La détention prolongée et les méthodes d’incursions dans cet immeuble sont des pratiques dignes d’une action antiterroriste pour faire régner la terreur.
En fait de terreur, Tibou n’est pas un terroriste, mais il eu la peur de sa vie, ainsi que les personnes qui étaient en sa compagnie, mais même l’hyène sait que la chose qui fait peur ne passe qu’une fois, pas deux. Si Tibou était un poltron, il a appris par cette descente musclée qu’il n’y a rien que du vent de ce fait, le CNRD doit revoir sa copie, car à force de donner des coups d’épée pareils dans l’eau l’on finit par “s’édulcorer”.
Pour ne pas amonceler d’autres faux pas, il faut dire au colonel Mamady Doumbouya qu’on ne gouverne pas un pays en déliquescence si avancée que celle de la Guinée actuelle avec la main sur le cœur. L’émotion facile trahit la fermeté et conduit au laxisme. Les Guinéens ont besoin d’un homme de poigne. Pour tout cela, après cette première phase de concertation le président du CNRD devra se faire rare devant micros et caméras pour ne pas tomber dans l’addiction des mouvements de foules comme les Dadis Shows, une erreur des aînés.
Le problème du choix du Premier ministre de la transition doit être méticuleux et réfléchi. Il faut éviter de tomber dans le snobisme pour un homme de la diaspora, qui n’est pas dans le bain et dans tous les rouages de la politique locale, le prochain P.ministre de cette transition, à notre avis, doit être un homme qui a vécu toutes les péripéties de la politique depuis le CMRN, le CNDD et la gouvernance de Alpha Condé. C’est un tel homme qui ne se laisserait pas embobiner par les magiciens du retournement de la Casaque.
Enfin, le fait de proclamer qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières à donner un coup de fouet de réveil à tous ceux qui avaient soutenu mordicus le changement de la constitution pour ” un premier mandat de la troisième république “. Nombre de ceux-ci éparpillés dans les partis de l’arc- en-ciel sont en pleins recyclages et ils demandent sans ciller à la libération inconditionnelle de Alpha Condé, qu’ils ont poussé à la faute et à la chute. Mais comment auditer toutes les malversations du passé si les sorcières ne sont pas pourchassées?
En demandant la libération de Alpha Condé, ils oublient éperdument que l’ancien président constitue pour la junte une assurance vie et un capital incontournable. Si le CNRD tient à garder l’ancien président à portée de main c’est pour《 en cas de cas》… une autre velléité est à déconseiller. À bon entendeur…
Moïse Sidibé