En prélude à la commémoration des pendaisons du 25 janvier 1975, des membres de l’Association des Victimes du Camp Boiro étaient devant la presse ce vendredi, 22 janvier 2021, pour parler “des purges de l’élite guinéenne de 1969 à 1980” par le premier régime de la Guinée indépendante, mais aussi de “l’illégalité du tribunal populaire révolutionnaire” d’alors.
Après une minute de silence accordéé à la mémoire des victimes du Camp Boiro il a été question pour les conférenciers de faire revivre le passé à la nouvelle génération, ce qui pourra permettre aux jeunes, ont-ils dit, d’avoir des nouvelles orientations dans la vie politique en Guinée “de 1970 à 1980 les vrais purges, les plus violentes les plus haineuses sont mises en place. Le président Sékou Touré avec l’agression de la Guinée le 22 novembre 1970 les guinéens qui étaient avec les portugais ont été arrêtés et tués mais le gouvernement en place voulait profiter pour liquider toute l’adversité depuis 1953 jusqu’en 1970 tous ceux qui étaient ces adversaires qui n’ont pas été liquidés ils ont profité pour les mettre dans l’agression de 1970” a réagi Abdoulaye Conté président de l’AVCB
Le président de l’Association des Victimes du Camp Boiro a saisi l’occasion pour demander au Président de la République d’ouvrir ce dossier pour rétablir les victimes dans leurs droits. « Nous demandons au président Alpha Condé d’ouvrir le dossier d’exécution de la purge systématique. Nous voulons la réhabilitation de nos parents. Nous voulons que les charniers soient remis aux familles victimes pour faire leurs deuils. Nous demandons au Président de la République d’ouvrir ce dossier pour que la vérité soit dite, pour que justice soit rendue aux victimes. Ouvrons ce dossier pour une fois pour toute et que la vérité soit dite. S’il m’entend, le professeur Alpha Condé ouvrez ce dossier pour qu’une fois toute la Guinée se réconcilie avec elle-même », a déclaré Abdoulaye Conté président de l’AVCB