Vers la clôture de la phase des débats dans le procès de l’ancien ministre de la télécommunication et de l’économie numérique Oyé Guilavogui dans l’affaire dite de détournement de 50 millions de dollars US financé pour la relance de la Sotelgui.
À la CRIEF ce mercredi 17 mai, les débats se sont poursuivis avec l’audition à la barre du représentant de la société Huawei Guinée. Dans les débats, il ressort que le montant dont il est question a été acquis par Huawei Technologie auprès d’Exim Bank, et transféré à Huawei Guinée pour l’équipement de la Sotelgui. Mais il s’agit d’une partie du montant qui a été viré sur le compte de l’entreprise, soit une somme de un peu plus de 30 millions de dollars, et qui ont servis à l’achat par la même entreprise des équipements déjà installés.
Après la comparution du conseiller juridique de Huawei Guinée, le ministère public a sollicité la comparution de plusieurs témoins, des anciens cadres de la Sotelgui dont Mamadi Keita ancien DG de la société étatique de téléphonie, Bangaly Sanoh ancien financier de la même entreprise. Des témoins qui seront ainsi entendus à la prochaine audience.
La question, qui taraude à présent la partie civile, est celle de savoir où sont passés le reste des 12 millions et quelques dollars américains. Ont-ils été débloqués par Exim Bank vers Huawei Technologie ?
En attendant les avocats de l’ancien ministre ont introduit pour la 3ème fois une demande de mise en liberté provisoire de leur client. Mais elle ne fait pas l’unanimité puisque aussitôt, le ministère public a rejeté cette demande.
L’audience est reportée au 31 mai pour la comparution des témoins et la délibération sur la demande de liberté provisoire des avocats de la défense.
NLC